Les tomates #2: le repiquage

Vos semis ont passé plusieurs mois dans des godets en plastiques. Aujourd’hui, ils sont suffisamment grands et forts. Les racines occupent l’ensemble du godet. Chaque pied comprend 3 à 4 bouquets de feuilles. Vous pouvez dès lors repiquer les plants en pleine terre.

Méthode de repiquage

J’ai repiqué mes premiers pieds de tomates le 17 mai cette année. J’ai attendu les dernières gelées avant de replanter les tomates en pleine terre, et ce, malgré le beau temps du mois d’avril! En jardinage, il faut savoir s’armer de patience. Je n’ai pas regretté d’attendre la fin des Saints de Glace pour les repiquer. Le début de la semaine a été très fraiche en comparaison au mois d’avril.

Première tentative et échec

La veille du repiquage nous avons retourné le terrain afin de préparer les plantations. J’ai réalisé un carroyage à l’aide d’une corde afin d’espacer chaque pied de tomate d’environ cinquante centimètres et de pouvoir les implanter en quinconce. Nous avons également implanté les tuteurs en bambou au centre de chaque carré. Le lendemain, nous avons profité d’une belle matinée ensoleillée pour planter une bonne dizaine de plants. Après avoir replanté les pieds, nous avons abondamment arrosé aux pieds.

Pour autant, la journée a été très chaude et les pieds de tomate n’ont pas résisté aux UV. Le soir, je suis retournée au jardin afin d’arroser mais la moitié des plants étaient grillés. Le surlendemain, j’ai retrouvé l’ensemble des plants morts. Cet échec a été un peu démoralisant. Les années précédentes je n’avais pas rencontré ce problème. Néanmoins, nous ne nous sommes pas laissé abattre et nous avons fait une deuxième tentative.

La deuxième tentative fût la bonne!

Après discussion avec des experts en la matière dans mon entourage (ils se reconnaîtront!), nous avons mis en place un deuxième plan d’attaque. N’ayant pas forcément prévu suffisamment de plants, nous avons achetés des plants de tomate en jardinerie. Dans une premier temps, nous avons acheté deux pieds de tomate cerise et deux pieds de grosses tomate. Ces plants nous ont servi de test.

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Nous avons réalisé le repiquage le soir vers 18h. La chaleur était encore intense mais la nuit permet aux plants de reprendre leur souffle après l’épisode stressant du repiquage. De plus, nous avons mis en place une méthode de repiquage, légèrement différente. Nous avons d’abord réaliser des trous aux différents emplacements. Nous avons ensuite versé une grande quantité d’eau. Dès que l’eau était en partie absorbée par la terre, nous avons repiqué les plants. Nous avons arrosé de nouveau au pied. Enfin, nous avons paillé les pieds de tomate nouvellement plantés. Les pieds de tomate ainsi plantés ont tenu le choc.

Nous avons alors racheté quatre jours plus tard deux nouveaux pieds de grosses tomates. Nous les avons planté cette fois avec nos propres plants de tomate Crimée et Cerise Brin de Muguet.

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Nous avons attendu une bonne dizaine de jours après le premier test avant de retenter l’expérience avec nos propres plants. Nous avions encore quelques plants en réserver mais ils étaient trop chétifs pour les repiquer tout de suite. En utilisant, la même méthode de plantation, tous nos plants ont résisté aux chaleurs des jours suivants. J’ai trouvé des morceaux de tuiles cassés sur le terrain. Je les ai ré-utilisés pour faire de l’ombre sur certains pieds. Bien que plus petits, nos plants sont toujours en vie!

Retour d’expériences et conseils

• Savoir s’adapter

Il faut savoir s’adapter aux conditions climatiques et aux modes de culture choisi. En 2017, lorsque j’ai commencé à cultiver mes propres tomates, j’ai réalisé les semis dès le mois de mars et j’ai repiqué les plants après les Saints de Glace. La différence est que je cultivais sur mon balcon donc à proximité de mon domicile. J’avais pu sortir les pieds dès avril en journée et les rentrer le soir. De plus, le balcon était orienté nord-ouest et les pieds étaient à l’ombre aux heures les plus chaudes. Si vous avez un balcon, sortez les pieds dès que vous le pouvez en les abritant des intempéries et en les rentrant le soir. Si vous optez pour une serre, laissez l’air circuler dans votre serre en journée. Si vous êtes comme moi, à quelques km de votre jardin, sortez les plants sur le rebord des fenêtres afin de les fortifier et de les préparer aux conditions climatiques.

• Observer la plante

Après une dizaine de jours sur le rebord de la fenêtre exposée plein est, mes pieds de tomate ont une tige principale bien plus large (du diamètre de l’auriculaire pour un ordre d’idée), de couleur vert foncé/violet foncé et ils avaient davantage de feuilles. Les premiers plants possédaient une tige principale vert claire. Je pense que la couleur et le diamètre de la tige principale est un bon indicateur pour savoir s’il est ou non temps de repiquer ses plants.

• Les quantités

L’une de mes craintes après la mort de mes tomates était de ne pas avoir assez de plants en réserve. Effectivement, il ne me restait qu’un faible nombre de plants de tomate cerise Brin de Muguet, seulement deux. L’an prochain, je devrais adapter la quantité et prévoir les risques de « mort subite » chez les jeunes plants de tomate. D’après les ouvrages et notamment le livre « Vivre avec la Terre » de Perrine et Charles Gruyer, les maraîchers prévoient en moyenne 30% de plants en plus de leurs besoins initiaux pour palier aux éventuels problèmes.

Ces conseils sont valables pour les tomates et toutes les autres plantations de fruits et légumes au potager. En ce qui concerne les tomates, cette année, il ne nous reste plus qu’à suivre leur croissance dans l’attente de beaux fruits pour cet été!